Discours de M. Raluy, président de la section local de la FNACA
Message officiel de l’UFAC
Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait sans conditions devant les Armées alliées.
Le fascisme hitlérien était vaincu. La guerre en Europe prenait fin, mais la Seconde Guerre mondiale n’allait se terminer qu’après la capitulation, le 2 septembre 1945, du militarisme japonais.
En ce jour de commémoration, rendons hommage aux innombrables victimes civiles et militaires des combats meurtriers, des bombardements aériens, de la captivité, de l’internement, de la déportation, des exécutions et exterminations.
Rendons hommage à tous les soldats alliés et français de la Métropole et des Territoires d’Outre-mer, aux volontaires de la Résistance, à tous ceux qui sur terre, sur mer et dans les airs unirent leurs forces pour vaincre le fascisme et le nazisme.
Pour l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC), il importe que ces pages d’Histoire faites d’événements douloureux et de moments héroïques soient connues, comprises et partagées par tous.
Aujourd’hui, le fanatisme religieux, le terrorisme, le réveil des nationalismes menacent la paix, la sécurité des peuples, la liberté et les droits de l’Homme.
Aussi, fidèle au souvenir de celles et ceux qui ont sacrifié leur vie pour un monde sans guerre et sans haine, l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) appelle tous nos concitoyens à poursuivre le combat en faveur de la Solidarité et de la Paix.
Vive la République !
Vive la France !
Discours de Madame la maire Geneviève Blanc
D’après le discours de Geneviève Darieussecq, ministre déléguée auprès des armées,
chargée de la mémoire et des anciens combattants.
1940 – 1945 a eu lieu la deuxième guerre mondiale. Tragique et terrifiante . Et rien ne fut plus comme avant. Rassemblés devant ce monument, nous ne l’oublions pas.
Aujourd’hui la guerre a lieu en Ukraine. Proche et dramatique. Et le visage de l’Europe en est changé. Nous le savons et sommes solidaires.
En ce 8 mai 2022, dans chaque commune de France, nous commémorons le 77ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, avec cette année, une singularité toute particulière, tant cette guerre d’Ukraine ravive des souvenirs enfouis, des images que la génération de nos parents ne pensaient plus voir en Europe.
En 1940, des Belges fuyant les troupes allemandes, arrivent en train et sont accueillis à Anduze. Aujourd’hui, ce sont prés de 30 femmes et enfants ukrainiens fuyant les bombardements et l’horreur de la guerre qui sont accueillis sur notre commune, dans les familles, dans les associations, dans les écoles, et je salue cet élan de solidarité auquel participe la municipalité. Notre commune s’inscrit ainsi dans la tradition d’accueil des Cévennes qui ont su à plusieurs reprises dans l’Histoire accueillir et protéger ceux qui en avaient besoin.
Le 8 mai 1945, notre continent voyait s’achever cinq années de tempêtes, de douleur, de peur et de terreur. Ce fut, ce jour-là, l’ivresse de la victoire, mais la joie partagée n’a pas fait oublier la détresse face aux villes ruinées, aux campagnes exangues, aux proches disparus, aux restrictions subies. L’humanité a payé un des plus lourds tributs de son histoire. Elle a vu la barbarie nazie franchir le seuil de l’inhumanité, elle a découvert qu’elle pouvait s’anéantir elle-même.
Chaque année, le 8 mai, nous nous souvenons de ceux qui, révoltés contre l’injustice et la barbarie, fervents défenseurs de la liberté pour notre pays, ont payé de leur vie le combat contre le fléau nazi.
Nous nous souvenons du combat des armées françaises et des armées alliées, sur tous les fronts. Nous nous souvenons des français libres qui n’ont jamais cessé la lutte, du courage des résistants de l’intérieur, telle une armée des lumières dans la plus noire des obscurités.
Pour notre pays, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins, pavés de larmes, de courage, de deuils. Il y a 80 ans, en 1942, au milieu du désert de Lybie, la première brigade française Libre résiste aux divisions allemandes et italiennes et permettra aux alliés de remporter une victoire stratégique. Nous nous souvenons aussi qu’il y a 80 ans avait lieu la rafle du Veld’hiv, 13 000 femmes, hommes et enfants, victimes de la folie criminelle nazie, arrêtés et déportés vers les camps d’extermination. Nous nous souvenons aussi de ces Justes qui ont sauvé des vies, en accueillant des juifs dans leurs fermes notamment ici, en Cévennes, comme me le rappelait encore il y a quelques jours, un M Cohen, qui comme d’autres a traversé la guerre, protégé dans un refuge à St-Sébastien-d’Aigrefeuille puis à Boisset. Nous nous souvenons de tous ces anonymes, élus, secrétaires de mairie, facteurs ou autre paysans qui grâce à leur engagement, ont permis à la France de rester debout.
Nous qui vivons à nouveau la fragilité de la paix, instruisons-nous du Passé. La mémoire est un héritage pour construire l’avenir.
En 1945, ce fut d’abord l’unité de la France qui s’est rassemblée pour construire les ambitions du conseil National de la Résistance.
Puis ce fut le chemin de l’Europe pour sceller la réconciliation des nations européennes, pour établir une paix durable sur le continent européen.
La guerre de retour en Europe, vient nous rappeler que la paix n’est jamais un acquis, tout comme la démocratie et la liberté dans nos pays. Ce chemin de l’Europe est pourtant fondé sur l’attachement à la dignité de l’Homme et à ses droits fondamentaux. C’est ce combat que nous devons poursuivre et inlassablement passer le relais à d’autres, pour qu’il nous survive.
En tant que Français, en tant qu’Européens, en tant qu’hommes et femmes libres.
