Expo • Aka Akoi

DU 20 AU 30 JUILLET | SALLE VOÛTÉE

Akoi AKA est un plasticien dont le travail naît d’une sensibilité hors normes aux influences diverses. Après une enfance et pré-adolescence sous le soleil ouest africain, il arrive à Grenoble en 1989 et voit très rapidement se mêler en lui les influences du sol africain à celles de l’art occidental avec la richesse de ses artistes, de leurs univers éclectiques. C’est bien de cela dont il s’agit. Les univers et leurs influences sur nos êtres. Les couleurs, la matière, l’équilibre du scientifique, la force aussi de l’imprévisible, du laisser-aller dans lequel le chaos peut s’inviter. Peinture et écriture se mêlent parfois dans ces chambres contigües. Après de premiers travaux figuratifs imprégnés de couleurs chaudes mêlées à des scènes aux traits nostalgiques provenant d’univers différents, il évolue progressivement vers des formes plus abstraites où la vivacité des couleurs rivalise avec l’énigme toujours présente. Scientifique par son parcours universitaire, sa passion pour l’anatomie humaine, ce qui se cache sous nos peaux tellement transparentes l’amène progressivement à poser des hypothèses auxquelles chaque tableau, chaque sujet abordé, chaque texte, se doit d’être un élément de la question, un élément de sa réponse ou de sa non-réponse. Quel matériau si ce n’est le verre pour souligner cette transparence de l’être face à sa substance. L’être humain se questionne aujourd’hui. Ce qu’il engendre est en substance une réponse partielle à sa quête d’éternité. Dans mon travail l’idée du rabot ramène à ce labeur commun nécessaire de chaque humain vers la réalisation de ce rêve. Dans un travail de réflexion porté sur l’œuvre et sa relation avec le support, j’ai été amené à détacher l’œuvre du mur, ce qui engendre les travaux titrés “concept” par lesquels l’œuvre défie son ex-support mural. Aujourd’hui la question posée de la couleur dans la nuit, du tableau derrière le tableau et de l’artiste dans ce qui peut l’entourer, l’amène à explorer par le travail sur verre l’abstraction face au photo-réalisme, l’absence de matière face aux différentes robes que peut vêtir un support, le tout sans clivage, avec le refus de ne devoir suivre qu’une doctrine, un courant ou une technique. Parce que la peinture a encore tant de choses à dire face aux nouveaux médiums ou avec eux, l’exploration ne peut qu’être le maître mot. La sensibilité quant à elle est le capteur de toutes les richesses, la porte aussi du doute et de la fragilité.