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illustration Commémoration du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962

Commémoration du 19 mars 1962 • 59e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie

Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc

 

Encore une fois, la cérémonie de commémoration s’est déroulée en commité très restreint en raison de la situation sanitaire.

M. Raluy, président de la section locale de la FNACA, et Mme la maire, ont déposé chacun une gerbe de fleurs au pied du Monument aux Morts du parc des Cordeliers.

 

Commémoration du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 : dépose gerbe de fleur au pied du Monument aux Morts

 

Puis, Mr Raluy a lu l’Ordre du jour du Général Ailleret du 19 mars 1962 suivit du message officiel de l’UFAC.

 


Ordre du jour du général Ailleret du 19 mars 1962

Commémoration du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 : discours de M. Raluy

Message officiel de l’UFAC

“En ce jour anniversaire du cessez-le feu qui mit fin officiellement le 19 mars 1962 à la Guerre d’Algérie, souvenons-nous !

Unis dans l’épreuve, meurtris par un guerre qui a détruit leurs corps et troublé les esprits, les anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie, honorent la mémoire de meurs 30.000 frères d’armes morts pour la France.

Dans la simplicité et le recueillement d’une cérémonie empreinte d’émotion, ils affirment leur détermination à ne jamais oublier !

Se souvenir et faire prendre conscience du drame qui d’est déroulé de l’autre côté de la Méditerranée où dans ce pays inondé de soleil, au fusil on éteignait la lumière…

Se souvenir de cette douloureuse page de notre Histoire commune dont les plaies sont encore vives en France et en Algérie, c’est arracher à l’ignorance.

C’est savoir y puiser les leçons pour prémunir les jeunes et futures générations de l’âpreté des guerres et de la misère.

C’est agir pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel dont dépend l’avenir de l’humanité.

Nous exprimons notre reconnaissance aux personnalités civiles et militaires présentes à nos côtés et déterminés à transmettre les valeurs du monde combattant auquel elles sont très attachées. Leur soutien nous encourage à poursuivre nos travaux mémoriels en partenariat avec les personnalités d’origines et milieux très divers.

Nous affirmons ainsi notre volonté de contribuer à tisser le fil conducteur de l’Histoire pour une écriture des vérités sur la Guerre d’Algérie et leur enseignement dès l’école pour mieux les appréhender.

C’est aussi exprimer notre volonté de réconciliation et de paix.

Notre vécu ne saurait nous laisser indifférents du temps présent.

Aujourd’hui, des enfants de la France, dont certains sont proches de nous, sont engagés à plusieurs théâtre d’Opérations Extérieures.

Nous saluons l’engagement de ces forces vives du monde combattant. Nous honorons la mémoire de nos jeunes frères d’armes dont la disparition doit nous incliner à un devoir de vigilance.

Ensembles, veillons à tisser et préserver ce lein intergénérationnel si précieux afin de se faire entendre pour un avenir de paix.”


Commémoration du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 : communiqué du ministère des armées lu par Mme la maireEnsuite Mme la maire a lu le communiqué de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants :

“La paix n’était pas encore là, mais une guerre de huit années allait s’achever. Un horizon se dessinait, celui de la sortie d’un conflit usant, âpre, déchirant et, à bien des égards, dramatique.

Et pourtant, si le règlement de la Guerre d’Algérie se profilait et malgré la fin officielle des hostilités, les violences et le cycle des représailles ne s’éteignirent pas, au contraire. Ils avaient et ils allaient encore endeuiller les deux rives de la Méditerranée.

Le 19 mars 1962, un tournant décisif fut pris. Il bouleversa la vie de millions de femmes et d’hommes, en France comme en Algérie. Pour des milliers de familles, il y eut un avant et un après.

Nous nous souvenons, aujourd’hui, qu’il y a cinquante-neuf ans, à midi, le cessez-le-feu était proclamé sur l’ensemble du territoire algérien en application des accords d’Évian, signés quelques heures plus tôt.

Ces accords annonçaient une nouvelle relation entre la France et l’Algérie. Dans ce temps de transition, au soulagement des uns faisait écho la détresse des autres, aux espérances qui grandissaient répondaient les blessures qui se creusent.

Pour des milliers de soldats, c’était la promesse d’un retour dans leurs foyers. Ils étaient des appelés et rappelés du contingent, des militaires de carrière, des forces de l’ordre de métropole et d’Afrique du Nord. Ils venaient de toutes les strates de la société. Près de 30 000 d’entre eux avaient été tués, près de 70 000 blessés.

Ceux qui en sont revenus sont souvent restés marqués par ce qu’ils ont vu, par ce qu’ils ont vécu, certains empreints par un sentiment de défaite. Aucun d’entre eux n’a oublié.

Pour les pieds noirs, les soldats membres des formations supplétives, les harkis, pour les Français de toutes origines qui firent le choix de la France, les semaines qui suivirent furent celles de l’exil ou des représailles sanglantes, celle du déracinement, entre incompréhension et ignorance. En nombre, des Français d’Algérie quittèrent une terre aimée, souvent natale, pour commencer une vie nouvelle dans un pays pour beaucoup méconnu.

Aujourd’hui, nous nous souvenons également des civils, de toutes origines et de toutes confessions, victimes des violences, des exactions et des attentats. Nous nous rappelons de tous les disparus.

Ces événements ont bouleversé notre pays, notre société et nos institutions. Ils ont ébranlé notre Nation et nous le mesurons aujourd’hui encore. La mémoire de la guerre d’Algérie est plurielle, complexe, parfois encore brûlante. Incontestablement, nous sommes les héritiers de ce temps.

C’est pour cela que le président de la République souhaite que nous portions un regard de vérité sur notre histoire commune avec une volonté de rapprochement et de respect de chaque mémoire. A l’instar de cette journée nationale, la France reconnaît toutes les mémoires, n’en occulte aucune et travaille à construire une mémoire apaisée.

C’est aussi pour cela que nous devons continuer, inlassablement, à transmettre, à écouter et à valoriser les témoignages, à enseigner l’histoire de la guerre d’Algérie et en expliquer les faits et les évènements. Il s’agit là d’un engagement pour notre cohésion nationale.”

Commémoration du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962 : minute de silence

S’en est suivie une minute de silence et la cérémonie s’est achevée solennellement sur la Marseillaise.

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