Beaucoup de personnes étaient présentes cette année pour participer à la cérémonie de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918.
Le cortège est parti du Plan de Brie pour rejoindre le monument aux morts du parc des Cordeliers.
M. Raluy, a ouvert la cérémonie en prononçant le discours l’UFAC:
“La France célèbre aujourd’hui le 103e anniversaire de l’Armistice du 11 Novembre 1918 qui mettait fin à quatre années d’horribles souffrances vécues par les combattants des pays belligérants.
Les Monuments aux Morts de nos villes et de nos villages rappellent et gardent le souvenir de ces hommes tombés sur les champs de bataille.
La FRANCE victorieuse comptait :
• 1 400 000 morts
• 740 000 invalides
• 3 000 000 de blessés
• des centaines de milliers de veuves et d’orphelins
Bilan très lourd reflétant l’ampleur des sacrifices consentis pour la Patrie et la Liberté, par nos soldats engagés dans ce conflit appelé la “Grande Guerre”.
De cette Première Guerre mondiale, notre mémoire collective conserve le souvenir de ces millions de victimes.
En ce jour de commémoration, rendons hommage à tous ces soldats de Métropole, d’Outre-mer, des pays alliés, combattants de tous grades, qui ont fait preuve d’un courage exemplaire méritant notre reconnaissance. Beaucoup d’entre eux sont “Morts pour la France”.
En cette journée de recueillement en hommage à tous les ‘’Morts pour la France’’, ayons une pensée également pour nos soldats tués, ces derniers mois, en Opérations extérieures et inclinons-nous devant la douleur de leurs familles.
L’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) fidèle au souvenir de toutes celles et tous ceux victimes de toutes les guerres, invite la jeunesse à œuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel et en paix
Vive la République !
Vive la France !”
Puis M. Jacques Faïsse, premier adjoint, a lu le message de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants:
“11 novembre,
La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Évènement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.
À la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.
Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.
Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.
En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.
Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.
La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.
Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert Germain jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général de Gaulle, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert Germain est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français.
La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage.”
Un hommage a été rendu à des soldats morts pour la France en 2020 et 2021:
• Colonel Sébastien Botta, force multinationale d’observateurs, mort pour la France en Egypte, le 12 novembre 2020,
• Brigadier Dorian Issakhanian, 1er régiment des chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020,
• Brigadier Quentin Pauchet, 1er régiment de chasseurs parachutistes, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020,
• Maréchal des logis Tanerii Mauri, 1er régiment des chasseurs, mort pour la France au Mali, le 28 décembre 2020,
• Sergent-chef Yvonne Huynh, 2e régiment de hussards, morte pour la France au Mali, le 2 janvier 2021,
• Brigadier-chef Loïc Rissier, 2e régiment de hussards, mort pour la France au Mali, le 2 janvier 2021,
• Sergent Maxime Blasco, 7e bataillon des chasseurs alpins de Varces, mort pour la France au Mali le 24 septembre 2021.
Ensuite M. Raluy, a repris la parole pour prononcer un discours en tant représentant de la FNACA, en préambule de la remise de la Croix du Combattant à six anciens combattants:
“Mesdames et messieurs les élus, messieurs de la Gendarmerie Nationale, messieurs de la Police Municipale, mesdames et messieurs chers amis de la FNACA,
Aujourd’hui nous avons l’honneur de remettre la Croix du Combattant à six de nos amis adhérents du comité d’Anduze ayant combattu lors de cette guerre d’Algérie dont on ne voulait par dire le nom.
Trente sept ans après le cessez-le-feu, le Président de la République Jacques Chirac a reconnu que les “événements d’Algérie” ont été une guerre et non un maintien de l’ordre. Évidemment, avec 30 000 morts, difficile de dire le contraire.
Il faudra attendre 2013 pour que le Président François Hollande annonce que la date du 19 mars 1962 correspondait officiellement à la commémoration de la fin de la guerre d’Algérie.
Mais hélas, comme dans beaucoup de conflits, les règlements de compte surgissent entre Algériens, Harkis et Français de souche. C’est pour cela que le gouvernement de l’époque a continué a envoyer des jeunes du contingent pour maintenir l’ordre et protéger la population après le cessez-le-feu.
Aujourd’hui, après 60 ans d’attente, le Président Emmanuel Macron, par la loi du 1er janvier 2019, a reconnu que tous les militaires du contingent qui avaient séjourné plus de 120 jours entre le 19 mars 1962 et juillet 1964, avaient droit à la reconnaissance de toute la nation et au port de la Croix du Combattant.
Chers collègues, le comité local de la FNACA vous souhaite la bienvenue dans le monde des combattants avec toutes nos félicitations.
Vive la FNACA !
Vive la Paix !”
M. Raluy a alors appelé les anciens combattants afin de les décorer:
• M.Raymond Delpuech
• M. Guy Fayet
• M.Daniel Laporte
• M. Jean-Claude Rodriges
• M. Maurice Roux
• M. Jean-Jacques Villegier
Une minute de silence a été observée, suivie de l’hymne national.
La cérémonie s’est clôturée par un verre de l’amitié.